Reunion : myths and reality 2 & 3- La Réunion : mythes et réalités 2 & 3
Since 2011, Réunion is facing the consequences of what the media have called, to better sell their newspapers, « the shark crisis. » For 4 years, the « securisation » projects are based mainly on fishing and are subsidized by public funds: approximately € 3M distributed to date. Huge amounts of money are at stake. Environmental protection associations call for the stopping of fishing tiger sharks and bull sharks, but they are ignored and / or abused by their opponents. Precautionary recommendations from scientists are put aside. The regional authority decides on the distribution of public budgets between a few actors who explain that shark fishing is the best security solution (or do they fish millions of € from EC?) and who install drumlines to attract sharks near the beaches. How all that happened ?
Depuis 2011, la Réunion est confrontée aux conséquences de ce que les médias ont appelé pour mieux vendre leurs journaux «la crise requins». Depuis 4 ans, les projets de « sécurisation » reposent majoritairement sur la pêche et sont subventionnés par les fonds publics : environ 3M€ distribués à ce jour. Des sommes colossales sont en jeu. Les associations de protection de l’environnement demandent l’arrêt de la pêche, mais elles sont ignorées et/ou maltraitées par leurs opposants. Les recommandations de prudence émises par les scientifiques sont mises de côté. L’autorité régionale décide de la distribution des budgets publics auprès de quelques acteurs qui expliquent que la pêche (aux millions d’€ de l’Europe?) est la meilleure solution de sécurisation et qui installent des drumlines pour attirer les squales à quelques centaines de mètres des plages. Comment en est-on arrivé là ?
[1] Drumline : ligne avec un hameçon au bout duquel pend un appât, installée à une profondeur donnée.
Mythe N°2 : « Ce sont les requins-bouledogues qui ont tué les requins de récif»
FAUX : A la Réunion, les requins de récif (requin pointe noire, requin-corail, requin pointe blanche, requin-nourrice….) ont été les victimes de la pêche et de l’urbanisation du littoral. Ce sont des espèces faciles à pêcher et sensibles à leur environnement. On n’en voit quasiment plus et quand un individu est signalé, il ne tarde pas être pêché.
Outre la pêche, la Réunion a connu un vrai boom démographique ces derniers 30 ans. Il a fallu installer des stations d’épuration des eaux usées. Le traitement des eaux usées rejette de l’eau douce à la côte. Cette eau douce a modifié l’habitat des requins de récif, à tel point que ce nouvel habitat ne correspond plus à celui des requins de récif. En revanche, le requin-bouledogue que l’on appelle aussi requin du Zambèze, est capable lui de nager dans des eaux douces et saumâtres sur des milliers de km. De par cette urbanisation galopante, on a donc favorisé l’installation du requin-bouledogue en créant les conditions d’une niche écologique vidée de ses précédents occupants du fait des activités humaines.
Donc ce sont bien les activités humaines (surpêche et urbanisation) qui sont à l’origine de la disparition des requins de récif.
Mythe N°3 : « Il n’y a qu’à réintroduire les requins de récif pour se débarrasser des requins-bouledogues»
FAUX : ce n’est malheureusement pas aussi simple. Un écosystème est fragile par définition. Le détruire est aisé mais personne ne sait le reproduire. Réintroduire des requins de récif à la Réunion est actuellement une erreur pour plusieurs raisons :
– l’environnement n’est plus adapté pour ces requins (arrivée d’eau douce, pollution, présence de prédateurs, manque de nourriture probable, concurrence des pêcheurs),
– pêche artisanale et professionnelle intensives : la présence des drumlines attirent des requins du large, plus gros que les requins de récif ; il y a donc risque de déprédation et de pêche.
Les fonds publics investis dans ces projets devraient en premier lieu être orientés vers le rétablissement d’un environnement adoc, mais est-ce encore possible ? La population de l’île ne va pas diminuer, les rejets d’eau douce et la pollution non plus…
Myth No. 2: « The bull sharks are those who kill the reef sharks »
FALSE: In Reunion, reef sharks (Blacktip shark, White tip shark, nurse shark …) are victims of fisheries and coastal urbanization. These sharks are easy to fish and sensitive to their environment. Each time when an individual is reported, it is soon fished.
Besides fishing, Reunion island has known a real population boom in the past 30 years. It was necessary to install treatment plants wastewater. The wastewater rejects freshwater to the coast. This freshwater has modified the habitat of reef sharks. However, the bull shark, that is also called the Zambezi Shark, is able to swim in fresh and brackish water over thousands of kilometers. Because of this rapid urbanization, we have promoted the installation of the bull shark by creating the conditions for an ecological niche, empty of its previous occupants because of human activities.
So, those are the human activities – fishing and urbanization – that are causing the loss of reef sharks.
Myth No. 3: « Just reintroduce reef sharks to get rid of bull sharks ! »
FALSE: this is unfortunately not so simple. An ecosystem is fragile by definition. Destroying is easy but nobody knows how to reproduce it. Reintroduce reef sharks in Reunion island is currently a mistake for several reasons:
– The environment is not suitable for these sharks (fresh water supply, pollution, presence of predators, lack of food due to the competition with fishermen),
– the scale fishing and the intensive professional fishing: the presence of drumlines attract sharks that are usually offshore. These sharks are bigger than reef ones: there is therefore a risk of depredation and fishing.
Public funds invested in these project should first be directed towards the restoring of the environment, but is it still possible? The population of the island is not going to decrease, neither the discharges of fresh water, or the pollution …
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